Au jour le jour

Le grand retour du pétainisme

Il y a 27 ans, Philippe Séguin dénonçait un « Munich social ». Cet esprit munichois se répandait dans tous les domaines. Comme l’histoire nous l’a appris, après Munich, il y a Vichy. Osons nommer la cause de nos malheurs : l’Occident en général, l’Europe, la France en particulier, vivent depuis des années le grand retour du pétainisme et en subissent les conséquences de plus en plus délétères. Il ne s’agit pas de l’idéologie pétainiste qui était dans le programme de la révolution nationale de Vichy. Il s’agit plutôt de ce que l’on pourrait appeler le pétainisme psychologique, l’état d’esprit pétainiste, que Pétain et les pétainistes de 1940 n’ont pas inventé, parce qu’il est aussi vieux que l’humanité, mais dont ils ont été la dernière incarnation en date, et avec quelle intensité, dans l’histoire de France. L’état d’esprit pétainiste, il est dans l’injonction : Français vous devez souffrir, vous devez vous soumettre, vous devez obéir parce que vous devez expier. Il est dans « Français vous devez expier vos fautes, » Français nos relâchements sont la cause de notre défaite ». Il est dans la peur comme ressort de l’obéissance. Il est dans la culpabilisation comme légitimation de la soumission et de la punition. Le pétainisme c’est l’esprit de la collaboration opposé à l’esprit de résistance. C’est l’esprit du sauve-qui-peut qui marchande l’honneur, la fierté, l’estime de soi, la liberté. Inavoué, inassumé, le penchant pétainiste est la seule expression qui me vient à l’esprit pour nommer la profonde crise morale qui nous a conduit dans la situation où nous nous trouvons et qui nous y enferme. Crise morale et non crise de moral, comme le répétait Philippe Séguin.

 

Pour faire bref :

 

  • Pétainisme économique : politique sacrificielle, politique d’austérité, vous devez vous serrer la ceinture, parce que vous devez expier vos fautes. Quelle faute ? Vous avez trop bien vécu ! La rédemption économique, donc, par la souffrance. Nous n’avons pas fini d’expier. En 2017, un candidat à la présidence de la république ne répondait-il pas à une infirmière qui déplorait le manque d’effectifs et de moyens des soignants : « je ne vais quand même pas augmenter la dette de la France » ?

 

  • Pétainisme culturel : en pactisant avec les minorités agissantes, en acceptant une soumission à leurs dictats. Nous leur laissons le champ libre dans les universités, nous leur livrons des quartiers, nous consentons à ce qu’ils interdisent de parole ceux qui les dérangent… Nous fermons les yeux, nous baissons la tête, certains se mettent même à genoux. « Français vous devez expier vos fautes ». Lesquelles ? D’être ce que vous êtes, d’être des enfants du christianisme, de l’humanisme, des Lumières, de la République. Vous devez demander pardon pour votre culture, votre histoire votre civilisation, d’être la France, d’être l’Occident. Nous n’avons pas fini d’expier.

 

  • Pétainiste scolaire : ses mots d’ordre sont « pas d’ennuis », « pas de vague ». C’est l’état d’esprit pétainiste qui laisse les résistants sans défense, qui les livre aux violents, aux fanatiques, aux totalitaires… Si les résistants sont agressés, c’est de leur faute, ils l’ont bien cherché… Au bout, pas de censure officielle, les apparences sont sauves. Mais l’autocensure, la censure qui ne dit pas son nom, la censure qui n’a pas besoin d’être imposée du dehors, qui vient du dedans de l’être, la pire de toutes. Le pétainisme ne combat pas le totalitarisme, il finit toujours par s’en faire l’instrument.

 

  • Pétainisme sanitaire : il a contaminé tout l’Occident « la cause de notre défaite est dans notre relâchement » et notre « esprit de jouissance »… Et pour faire obéir les peuples, rien de tel que la politique de la peur, la pire de toutes les politiques, la pire psychologiquement, la pire moralement, celle qui fait remonter à la surface ce qu’il y a de pire dans l’homme, celle qui sépare les gens, qui les dresse les uns contre les autres, qui conduit à la délation, à la violence aveugle, celle qui fabrique des boucs émissaires, la politique de toutes les tyrannies. La peur qui ne se maîtrise plus, la peur qui fait des peuples d’esclaves. La peur que l’épidémie réveille et avec laquelle il ne faut jamais jouer, qu’il ne faut jamais manipuler, même pour une bonne cause, parce que c’est un jeu trop dangereux.

 

On pourrait allonger la liste de tous les accommodements honteux, des misérables petits arrangements dont nous sommes tous coupables soit de les avoir approuvés, soit de les avoir supportés. L’état d’esprit pétainiste : celui qui pousse un peuple à se coucher en croyant se mettre ainsi à l’abri. Mais un peuple qui se couche, c’est un peuple qui prend le risque d’être piétiné.

 

Henri Guaino      

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    Science et Vérité

    Dans ce moment dramatique où le qualificatif « scientifique » est employé à tort et à travers pour justifier des certitudes qui n’ont pas lieu d’être et des décisions forcément discutables qui mettent en jeu, tous les jours, notre santé, nos libertés, et notre façon de vivre ensemble, il me revient ces quelques mots que j’écrivais il y a un an, et qui s’appliquent aussi à la science médicale, comme à toutes les sciences :

     

    « À l’heure où nos vies sont de plus en plus orientées par des modèles mathématiques, au fur et à mesure que notre univers se tapisse d’algorithmes, je pense au grand mathématicien Henri Poincaré : « Chacun porte en soi sa conception du monde dont il ne peut se défaire aisément. Il faut bien par exemple que nous nous servions du langage, et notre langage est pétri d’idées préconçues et ne peut l’être d’autres choses ».


    Le lycéen auquel on enseigne en terminale la mécanique classique de Newton pense qu’on lui décrit avec elle le monde tel qu’il est. À aucun moment il ne se rend compte que les équations qu’il apprend décrivent un monde imaginaire, stable, où le temps est neutre et il ne sait pas encore que ce monde imaginaire est en concurrence avec d’autres comme celui de la thermodynamique, celui de la relativité générale et du Big Bang ou celui de la physique quantique. La science court après la vérité vraie sans jamais l’atteindre. Je pense à une expérience récente du CNRS, du Centre national d’études spatiales et de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales : « Les premiers résultats du satellite Microscope confirment la théorie d’Albert Einstein avec une précision inégalée. » Il s’agissait de vérifier, comme le prévoit la théorie de la relativité, que deux corps différents tombent exactement à la même vitesse, dès lors qu’il n’y a pas de frottement de l’air et qu’ils sont soumis à la même force de gravitation. Dans l’espace, en l’absence de gravité, ils doivent rester immobiles. L’expérience confirme que c’est le cas avec une précision de quatorze chiffres après la virgule. Mais au-delà, on ne sait pas encore.


    Une théorie est vraie tant que l’on n’arrive pas à la prendre en défaut. On verra bien au dix-huitième ou au vingtième chiffe après la virgule. Qui sait ? La science n’est pas la Vérité transcendante avec une majuscule, c’est la méthode pour s’approcher le plus près possible de cette Vérité qui ne cesse de se dérober.(…)


    Le scientisme est la religion de la science qui ne se met plus à l’épreuve. C’est la science qui devient une vérité révélée, c’est-à-dire le contraire de la science. »

     

    Henri Guaino, Ils veulent tuer l’Occident (ed Odile JACOB 2019)

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      Communautarisme : Parlons-nous franchement

      Le président Emmanuel Macron a appelé à la prudence en rappelant aux Français les dangers de l’amalgame de tous les musulmans avec les intégristes djihadistes. Devant une telle évidence, comment ne pas être d’accord avec lui.

       

      Cependant, rapidement, naissent l’incohérence et l’incompréhension, car il affiche son désir de vouloir lutter contre « l’hydre islamiste » et le communautarisme, et en même temps il ne prend aucune mesure concrète pour s’attaquer à ce danger qui menace notre Nation. Volontairement, il omet dans son discours de pointer du doigt les risques de favoriser toutes les formes de communautarisme. Car c’est bien en accordant toujours davantage de droits que de devoirs à des communautés agissantes, qui ont pour seul objectif d’imposer leur vision du monde, qu’apparaissent les rancœurs, les divisions, la haine et pour finir la guerre civile. Lui et certains de ses prédécesseurs ont contribué au développent d’un communautarisme permissif à l’excès et destructeur de la Nation en omettant sciemment la réalité de notre histoire, de nos traditions, de notre culture, en résumé toutes nos valeurs profondes et qui font de nous des Français.

       

      La vocation de l’État n’est pas de favoriser les uns ou les autres, il se doit d’être impartial. L’État doit garantir la première des libertés, c’est-à-dire permettre à chaque citoyen de se sentir en sécurité chez lui dans son pays. L’État doit veiller inlassablement au respect et à la défense de tout ce qui fait le ciment de notre Nation, notre culture, notre civilisation, notre art de vivre. Tant par des Français qui souhaiteraient le mettre à mal que par des étrangers qui ne voudraient pas s’assimiler à notre culture et qui bien souvent voudraient au contraire nous assimiler à la leur.

       

       

      La France est par tradition une terre d’asile pour tous ceux qui sont en danger dans leur propre pays, la France a toujours su accueillir tous ceux qui sont prêts à faire leur, sans oublier leurs racines, notre mode de vie, notre histoire, nos valeurs. Mais la France ne cédera jamais devant ceux qui, sous de mauvais prétextes, veulent imposer leur vision du monde, que l’immense majorité des Français rejette. Que tous ceux qui ne trouvent pas le bonheur auquel ils aspirent dans notre civilisation française émigrent vers des pays où ils seraient en parfaite harmonie avec leur culture.

       

      Une France forte est une France unie qui ne forme qu’une seule et unique communauté, celle de la Nation.

       

      Une France forte sait accueillir ceux qui souhaitent partager sans réserve notre culture qui a depuis toujours illuminé le monde, ceux qui admettent, s’adaptent et adoptent notre histoire, notre mode de vie, nos traditions, les valeurs de notre République.

       

      Une France forte n’admet pas que l’on vienne sur son territoire pour “le coloniser” et y imposer sa culture et sa religion. Nous sommes une République laïque qui laisse à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire, mais qui refuse que la “religion” ou des influences étrangères prennent le pas sur ses valeurs ancestrales et républicaines.

       

      Notre France souhaite retrouver cette France forte, une France plus équitable, une France libre de sa parole et de ses actions.

       

      Un peuple de France qui place ses espérances dans une société unie, faisant de la Nation apaisée sa maison et son refuge.

       

      Vive la République, vive la France !

       

      Pierrick Bavouzet

      Délégué régional

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        Henri Guaino: « Les leçons d’une semaine d’hommage à Jacques Chirac »

        FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – «Jacques Chirac aurait pu être cité en exemple de ce qu’il ne faut plus être», ironise Henri Guaino. L’ancien Président de la République, dont il salue la mémoire, était l’incarnation d’une conception ancienne et hélas révolue de la politique.

        FIGAROVOX.- Comment expliquez-vous la vague d’émotion qui a succédé à l’annonce du décès de Jacques Chirac?

        Henri GUAINO.- C’était une personnalité hors du commun qui a suscité en quarante ans de vie politique bien des engouements et aussi bien des rejets, parfois violents. La dimension romanesque a forcément sa part dans l’émotion, la nostalgie d’une époque qui fut celle de notre jeunesse pour beaucoup d’entre nous, aussi.

         

        (lire la suite)

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          Référendum sur la privatisation d'Aéroports de Paris

          La voie est ouverte à un référendum d’initiative partagée sur la privatisation d’ADP !

           

          Notre France se félicite de la décision du Conseil constitutionnel de valider l’idée de soumettre au vote la cession d’Aéroports de Paris. La prochaine étape consistera à recueillir le soutien de 4,7 millions de Français.

           

          Notre France prendra toute sa part dans le recueil des signatures nécessaires à la mise en place de ce référendum, ainsi que de la campagne qui s’en suivra. Car nous estimons qu’une occasion unique nous est donnée pour dire :

          Assez de cette deconstruction de notre Nation,

          Assez de cette braderie de tous les biens appartenant au peuple français,

          Assez de cette mondialisation inhumaine qui détruit des vies pour toujours plus de profits.

           

          Nous invitons tous les Compagnons de Notre France, tous les Français qui ont la Nation chevillée au corps, à soutenir ce référendum en cliquant ci-dessous :

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            Pourquoi Notre France ?

             

            Les dernières élections ont bouleversé les clivages politiques. Une pensée unique, qui rejette dans la radicalité une majorité de Français, s’est installée au pouvoir. Ces radicalités ne pouvant s’unir, le risque est que notre démocratie se bloque jusqu’à ce qu’apparaissent des tensions mettant en danger l’unité du pays. Pour éviter de glisser sur cette pente fatale, il faut que renaisse sur la scène politique un grand mouvement, capable de réunir les classes populaires et les classes moyennes dans un rassemblement national qui dépasse les clivages partisans et les intérêts particuliers.

             

            Nous sommes des Français de toutes origines, ouvriers, artisans, employés, fonctionnaires, chefs d’entreprise, cadres ou étudiants, tous unis autour d’une certaine idée de la France. Notre France, ce n’est pas celle qui se soumet à ce qu’on veut lui imposer. Notre France est libre et courageuse, juste et protectrice, ambitieuse et ferme sur ses principes. Notre France appartient à tous les Français.

             

            Rejoignez-nous pour mobiliser et convaincre, influer sur les décisions locales et nationales, accéder à des responsabilités, et reprendre en main le destin de la France.

             

            Martial Sciolla

            Président    

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              Jean-Pierre Hocquet, maire de Mandeure, nous rejoint

              Lettre à Martial Sciolla, président de Notre France

               

              Cher Martial, cher Compagnon,

               

              Maire d’une commune de 5000 habitants de la région de Franche Comté, élu depuis 2014 sans étiquette mais classé DVD, j’ai hésité longtemps avant de prendre contact avec le mouvement Notre France, me méfiant d’un parti politique caché, car j’ai toujours refusé une quelconque appartenance à un parti politique.

              Ce qui m’a amené à rejoindre ce mouvement, ce sont les références aux valeurs de la République que j’ai toujours défendu, dans lesquelles j’ai été élevé et pour lesquelles je me bats encore, celles défendues par le Général de Gaulle, même si en 1958 je n’avais que 12 ans, et ma rencontre avec Martial Sciolla il y a peu de temps.

              Ces valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité d’une France dont le rayonnement devient comme un soleil mort, sont battues en brèche par un libéralisme déchaîné qui jette au fossé tous ceux qui ne suivent pas cette tendance.

              Notre Pays n’est plus ce Pays vanté pour son humanisme et ses valeurs, qui en assuraient son rayonnement bien au-delà des limites de l’Europe ; il est devenu le siège d’une société sans foi ni loi entre les mains de profiteurs de tous bords qui, comme des parasites, sucent son sang jusqu’à le rendre exsangue.

              Certes, les événements de 1968 ont amorcé ce tournant de notre société, mais tous les gouvernements successifs ont amplifié ce mouvement par leur laxisme, leur humanisme de bazar et leur tendance à laisser gouverner la France à leur place, par des mouvements associatifs dits humanitaires qui ne sont là que pour saper l’autorité nécessaire au renouveau de notre Pays, et pour en brader les valeurs universelles.

              Une société sans ordre est une société dont le développement est voué à l’échec et depuis de nombreuses années, ce constat est de plus en plus flagrant ; une gouvernance menée sans ambitions et laissée entre les mains d’une politique hasardeuse, mal construite et surtout sans autorité, va inéluctablement à l’échec.

              Car l’autorité ce n’est pas d’envoyer des CRS pour « ramener l’ordre », c’est d’anticiper sur des événements possibles compte tenu d’une situation politique évolutive, c’est de tenir compte des alertes qui montent du terrain. Mais encore faut-il retourner au terrain, non pour s’assurer de votes futurs, mais pour prendre la température de ce Corps dont de nombreux organes souffrent, et s’intéresser à eux pour les soigner.

              Ce n’est pas du fond des bureaux de l’Elysée ou des bureaux de ces hauts fonctionnaires parisiens que l’on peut soigner la France, gouverner n’est pas être comme le médecin qui signe une ordonnance sans avoir examiné le patient, c’est examiner celui-ci pour déterminer ce qui ne va pas.

              « Les antibiotiques c’est pas automatique », mais c’est ce que font les gouvernements depuis de nombreuses années ; pas étonnant que le patient s’affaiblisse et soit en crise car on ne recherche pas les symptômes de ce malaise profond qui mine et gangrène Notre Pays.

              En gestion de risque, on n’attend pas l’arrivée de la crise pour intervenir, on anticipe par rapport aux signaux indicateurs que renvoie  le terrain ; attendre la crise c’est le meilleur moyen de rendre incontrôlable une situation critique et s’acheminer vers une catastrophe.

              Or, on constate que ce type de comportement est chose courante chez ceux qui nous gouvernent, si tant est qu’ils gouvernent encore, c’est le problème des banlieues, c’est le problème du communautarisme, c’est le problème des migrants, c’est le problème des gilets jaunes et de bien d’autres.

              Nous ne sommes pas dans une dictature et envoyer « la garde » pour solutionner une crise ancrée profondément au fil des ans n’est pas digne d’un gouvernement qui se respecte, car gouverner c’est  aussi faire preuve d’autorité,  pas une autorité aveugle appliquée sans discernement mais une autorité sage, ferme, humaine et compréhensive, ce qui est loin d’être le cas actuellement.

              Notre Pays est malade de toutes ces médecines qu’on lui applique depuis trop longtemps, il faut rechercher les causes du mal et redescendre sur le terrain, ce terrain que nous les élus, maires de nos communes connaissons bien, comme nous connaissons les citoyens qui les composent tout comme nous connaissons leurs difficultés et leur sentiment d’abandon, nous connaissons les causes du malaise qui les rongent, mais notre médecine est insuffisante pour les soigner efficacement.

              Que l’on redonne à ces médecins généralistes que sont les élus de terrain, les moyens de soigner  efficacement et Notre Pays pourra se redresser, car si l’on continue à faire confiance uniquement aux spécialistes Notre Pays ne sera plus longtemps Notre France.

               

              Mandeure, le 16 Décembre 2018

               

                                                                                                    Jean Pierre HOCQUET

                                                                                                    Maire de Mandeure

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                La journée du 17 novembre

                La manifestation pacifique de la colère populaire est noble et légitime !

                Le gouvernement divise les Français, les oppose les uns aux autres : actifs contre retraités, secteur privé contre secteur public, riches contre pauvres, citadins contre ruraux. Nous dénonçons cette politique de la haine et de la division.

                La France redeviendra grande lorsqu’elle sera réunie, rassemblée autour d’un projet où chacun a sa place, et aucun n’est laissé sur le bord du chemin.

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                  Communiqué sur la journée du 17 novembre

                  Notre France entend et comprend la souffrance que notre peuple exprime.

                  Ces taxations sur les carburants ne font que s’ajouter aux mesures antisociales prises depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.

                  Notre France dans sa tradition gaulliste soutiendra toujours les plus faibles.

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                    Ressuscitons les hussards noirs de la République !

                    En 1894, quand Dreyfus fut condamné à la déportation sur l’île du Diable pour crime de haute trahison, l’état-major n’avait aucune preuve contre lui. Lorsqu’ils comprirent qu’il était innocent, ils n’ont rien dit et ont continué de faire comme s’il était coupable. Ce déni s’est amplifié tout au long de l’affaire Dreyfus malgré les évidences qui s’accumulaient chaque jour davantage, car dans l’esprit de ces militaires, la façade trompeuse d’une armée infaillible ne pouvait souffrir le déshonneur d’admettre que l’on s’était tout simplement trompé[1].

                     

                    Mais la vérité fut plus forte que le déni, car la vérité finit toujours par éclater. Ce qui se passe en ce moment dans l’éducation nationale en est un autre triste exemple.

                     

                    Depuis que Jean-Michel Blanquer est arrivé à la tête du ministère, il a été confronté au moins à deux reprises à des faits divers qui ont suscité l’indignation dans la population :

                     

                    Au début de l’année 2018, on apprenait que le lycée Gallieni de Toulouse était la proie d’une violence inouïe à l’intérieur de ses murs : bagarres à répétitions, insécurité permanente pour les élèves et les professeurs, filles violentées, incendies déclenchés, trafic de drogues. Le lycée était devenu une véritable zone de non droit où, désespérés de ne pas se faire entendre, les professeurs avaient fini par lancer un mouvement de grève repéré qui avait enfin braqué la lumière sur eux[2]. Il avait fallu en arriver là pour que le rectorat et le ministère se décident enfin à réagir. Bien tard.

                     

                    Puis il y a quelques jours, une vidéo sidérante a circulé sur les réseaux sociaux : tournée par un lycéen avec son portable dans l’établissement Edouard Branly de Créteil, elle montrait un élève menaçant d’une arme (on apprendrait plus tard qu’elle était factice) son enseignante pour lui ordonner de le noter présent[3].

                     

                    Bien sûr les indignations ont été prononcées en haut lieu et jusqu’au président de la République qui a demandé au ministre de l’éducation nationale et au ministre de l’intérieur de prendre toutes les dispositions possibles pour que de tels actes ne se reproduisent plus.

                     

                    Des mesures ont donc été prises : pour le lycée Gallieni de Toulouse, le ministre avait décidé de remplacer le proviseur et d’y envoyer une équipe spécialisée[4], pour le cas du collège de Créteil, l’élève menaçant a été mis en examen et des sanctions disciplinaires ont été annoncées à son encontre[5].

                     

                    Mais l’emballement médiatique ne s’est pas arrêté là, car de nombreux professeurs ont décidé de se saisir à leur tour des réseaux sociaux pour  faire éclater au grand jour ce que les injonctions au silence de leur hiérarchie les poussaient jusqu’ici à taire. Depuis une semaine, le hastag #pasdevagues a ainsi été repris des centaines de fois par des professeurs excédés des insultes et des violences auxquelles ils sont soumis au quotidien par leurs propres élèves et qui ne sont pas relevées par leur hiérarchie[6].

                     

                    Tous ces témoignages plus hallucinants les uns que les autres laissent clairement entrevoir l’absence de responsabilité des chefs d’établissements et des rectorats qui tentent de dissuader de porter plainte, qui réhabilitent des élèves sanctionnés ou pire encore qui couvrent des actes graves.

                     

                    Moi-même qui suis enseignant, j’ai été témoin d’une affaire semblable que je raconte ici : dans un collège de l’Est du Val d’Oise ou j’ai enseigné l’Histoire-géographie, un de mes élèves de 4ème a mis la main aux fesses d’une fille dans la cour de récréation, puis lui a sauté au cou devant ses protestations.  La professeure qui s’était interposée pour les séparer a reçu un coup de poing à cette occasion qui lui a laissé une marque. Sanction prise par la direction : un jour d’exclusion. La famille de la victime n’a même pas été contactée par l’établissement.

                     

                    Ma collègue qui s’était interposée s’est étonnée sur la messagerie du collège que la sanction soit aussi légère a été convoquée par le principal qui l’a accusé de semer la zizanie en remettant en cause son autorité. Quant au coup qu’elle avait reçu, il lui a dit : “ce sont les risques du métier” !

                     

                    Bien sûr le ministre Jean-Michel Blanquer face à ce déferlement de cris de détresse et de colère assure qu’il est contraire à ses habitudes de mettre les violences scolaires sous le tapis, mais pour l’heure aucune des mesures qu’il a prises ou qu’il promet de prendre ne semble vraiment pouvoir régler la nature du problème qui se pose dans l’éducation nationale, non seulement la montée de la violence et de la délinquance chez de nombreux élèves, mais plus dramatique encore le déni d’une grande partie de la hiérarchie de l’éducation nationale, chef d’établissement, rectorat et ministère face à cette gangrène.

                     

                    Comment a-t-on pu en arriver là ? Les causes sont nombreuses et ne datent pas d’hier, la diminution du respect dû au professeur, l’évaluation des établissements scolaires qui conduit au carriérisme des proviseurs, la généralisation de la violence dans les médias ou les réseaux sociaux, l’isolement des familles d’origine immigrée qui se sentent rejetés par la communauté nationale, la démagogie politique, la peur du « qu’en dira-t-on ? », la volonté de camoufler pour mériter les honneurs et promotions, l’absence de responsabilités, les raisons sont multiples et un article ne suffirait sûrement pas à les énumérer.

                     

                    Mais les pistes existent pour trouver des solutions. Notre France s’est penchée sur ces problèmes. Grâce à la participation de fonctionnaires de l’éducation secondaire et de l’éducation supérieure, nous les avons identifiés et nous proposons des solutions pour y remédier :

                     

                    Réintégrer les jeunes en difficulté dans l’école de la République :

                    • Redonner sa valeur au baccalauréat : les élèves doivent avoir conscience qu’ils travaillent pour un diplôme important qui leur servira dans la vie active et sociale.
                    • Repérer les élèves en difficulté, lutter contre le décrochage en donnant davantage de moyens à l’Éducation Nationale, notamment en engageant plus de professeurs, d’assistants sociaux et de psychologues scolaires.
                    • Réformer la carte scolaire et revaloriser le lycée professionnel en favorisant le mérite dans les zones difficiles. Aucun élève ne doit se sentir déclassé et inutile dès son adolescence.
                    • Relancer une véritable politique d’intégration pour les familles d’immigrés dont les jeunes ne doivent plus se sentir exclus et rejetés de la communauté nationale.

                     

                    Mener une politique ferme et juste contre la violence scolaire :

                    • Redonner au conseil de classe la capacité d’agir notamment sur les sanctions et mesures à prendre sur le travail et le comportement d’un élève perturbateur comme les mises en garde ou le redoublement.
                    • Impliquer davantage les parents pour qu’ils travaillent avec l’éducation nationale à la réussite de leurs enfants. Les parents sont les premiers qui doivent pouvoir agir pour les éduquer dans un esprit de civisme. Cela passe par le retrait temporaire ou définitif des allocations comme l’allocation de rentrée ou la bourse d’étude en cas d’absence de réaction ou de responsabilité de la part des parents.
                    • Les élèves reconnus coupables d’actes de délinquance ou de violences particulièrement graves par la justice, doivent pouvoir être condamnés en dernier recours à être envoyés en internat militaire pour y poursuivre leurs études. Ces établissements existent en France et obtiennent d’excellents résultats, mais ne fonctionnent que sur la base du volontariat. Ils peuvent remettre ces élèves dans le droit chemin, leur enseigner la citoyenneté et le patriotisme tout en leur trouvant un débouché professionnel.
                    • Être implacable avec les personnels de direction ou les fonctionnaires du rectorat qui ont failli à leur mission en laissant passer ou en couvrant des actes de violences contre des professeurs ou des élèves. Leur mission est de défendre les enseignants, non de les abandonner ou de les trahir. Il faut donc créer à cet effet un corps d’inspecteurs pour les chefs d’établissement qui sera chargé de mener des enquêtes en cas de des soupçons.
                    • Interdire à tout fonctionnaire de l’Éducation Nationale condamné pour non dénonciation de crime (Article 434 du code pénal) au sein de son établissement, de continuer à exercer un poste au sein du système scolaire.

                     

                    Faciliter la tâche des enseignants de REP et REP + :

                    • Réformer la formation des nouveaux professeurs. Si nécessaire instaurer des matières de pédagogie et de maîtrise des classes dans les concours d’enseignement (Capes et agrégation). Durant leur année de stage, les nouveaux enseignants doivent recevoir une formation qui les prépare efficacement à intégrer des établissements difficiles. S’ils se rendent dans des établissements de ce type durant leur année de stage, cette formation doit être renforcée en conséquence.
                    • Dédoubler les classes des collèges et lycées REP et REP + dans les zones difficiles pour alléger la charge des enseignants, c’est à dire diviser par deux le nombre d’élèves par classe. Cette dernière mesure sera coûteuse, mais c’est un investissement que la République doit consacrer aux plus défavorisés de ses enfants.

                     

                    La légende de l’école de Jules Ferry continue de hanter notre imaginaire collectif, celui d’une école où les écoliers écoutaient respectueusement monsieur l’instituteur quand celui-ci écrivait sur le tableau noir. Bien sûr cette école là est dépassée, le numérique a remplacé les tableaux, les blouses ont disparu, l’Alsace et la Moselle ne sont plus repassées en noir sur les cartes de France. Et tant mieux, car il faut vivre avec son temps, mais il ne faut pas renoncer à la verticalité et à l’intelligence d’une école qui a formé des citoyens cultivés et responsables pendant des décennies. N’est ce pas après tout l’école de la République qui a formé les futurs poilus ? Sans l’instruction que leur ont délivré les hussards noirs de la République, auraient-ils eu la force de tenir pendant quatre ans dans les tranchées et de remporter la Première Guerre mondiale dont nous fêtons le centenaire de la fin cette année ?

                     

                    Jules Ferry disait que « le problème de l’éducation du peuple » méritait qu’on lui consacre tout ce que l’on a « de cœur, d’âme, de puissance physique et morale ». C’est cette même volonté qui anime aujourd’hui Notre France. Nous nous engageons à redonner à notre école les moyens d’aider nos enfants à de devenir des citoyens accomplis, fiers de leur passé et sûrs de leur avenir.

                     

                    CED Notre France

                     

                    [1]DUCLERT Vincent, L’Affaire Dreyfus. La Découverte, 2006

                    [2]https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/09/2718236-agresses-humilies-certains-eleves-profs-lycee-gallieni-toulouse-sont-greve.html

                    [3]https://www.bfmtv.com/police-justice/creteil-un-lyceen-menace-sa-prof-avec-une-arme-pour-qu-elle-le-note-present-1548469.html

                    [4]https://www.ladepeche.fr/article/2018/05/03/2790539-lycee-gallieni-le-temps-de-l-apaisement.html

                    [5]http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/creteil-le-lyceen-dit-avoir-menace-sa-professeure-sur-le-ton-de-la-rigolade-21-10-2018-7924365.php

                    [6]https://www.liberation.fr/debats/2018/10/26/metoo-pasdevague-la-force-du-temoignage-plutot-que-la-petition_1688119

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                      Georges Koch nous rejoint !

                      Cher Martial,

                      Ma réflexion sur la charte des valeurs du mouvement que tu animes, dans laquelle je retrouve, actualisés, les fondamentaux du gaullisme auquel je suis attaché depuis toujours, m’impose aujourd’hui de vous rejoindre avec la ferme volonté de participer à vos cotés à la reconstruction d’une France affaiblie voire ruinée par des ambitions partisanes et personnelles bien éloignées de l’intérêt général de notre pays.

                      Oui pour un peuple libre !

                      Oui pour une Nation refondée dans une Europe solidaire et dans un monde respectueux !

                      Oui à un État fort seul garant et responsable du renouveau d’une France ouverte au monde !

                      Oui à une France digne de son Histoire !

                      Je veux être fier de mon pays. Avec vous !

                       

                      Georges Koch

                       

                       

                      Georges Koch nous rejoint !

                       

                      Premier maire adjoint de la ville de Meudon où il est élu depuis 1989, Gaulliste de toujours, européen convaincu, il a reconnu dans notre charte les valeurs qu’il a toujours défendues.

                       

                      Chevalier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Officier des Palmes Académiques, Officier de l’Ordre National du Mérite des républiques d’Allemagne, de Pologne et de Slovaquie, il a obtenu ces distinctions en reconnaissance de son engagement fidèle à ses convictions et d’un travail inlassable pour la cause de sa ville, de la France, de l’Europe.

                       

                      Nous l’accueillons avec fierté, convaincus qu’il mettra sa longue expérience au service de notre juste combat dans un monde politique ravagé par les ambitions et les intérêts personnels.

                       

                      Son adhésion à notre mouvement nous conforte et nous permettra, sans nul doute, de franchir un nouveau palier dans notre démarche marquée par le refus de la résignation, et par les ambitions nourries de notre espérance.

                       

                       

                      Martial Sciolla

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                        Commémoration pour la Force de police auxiliaire

                        De gauche à droite : Smail Khaldi, trésorier de France Police et président de Citoyenneté française ; Martial Sciolla ; Michel Thooris, secrétaire général de France Police ; Abdallah Krouk, président du Mouvement national de la Résistance harkie ; Franck Jimenez, secrétaire national de France Police.

                         

                        Chers Compagnons, chers amis,

                         

                        Notre France était honorée de participer à la pose de la plaque commémorative de la Force de police auxiliaire (1959-1962) de la Préfecture de Paris.

                         

                        Cette manifestation, organisée sous l’égide du syndicat France Police à l’occasion de l’inauguration de leur jardins partagés à Bazoches-lès-Bray (Seine-et-Marne), était destinée à rendre hommage aux citoyens français harkis. Par leur action courageuse, de 1959 à 1962, la Force de police auxiliaire, composée de combattants français harkis, a permis de déjouer de nombreux attentats sanglants visant la population française de métropole, et ainsi de sauver de très nombreuses vies. Ces citoyens français héroïques ont payé de leur sang leur engagement au service de la France, en voyant tomber au combat bon nombre d’entre eux.

                         

                        La participation de Notre France à cette cérémonie nous est apparu nécessaire et importantes pour trois raisons essentielles :

                         

                        • D’abord, afin de manifester notre soutien à nos forces de police et plus largement à toutes les forces de sécurité françaises. En effet, comment peuvent-elles assurer la sécurité des Français, si elles ne sont pas en sécurité elles-mêmes ? Comment peuvent-elles combattre efficacement la délinquance, le crime et le terrorisme si l’État ne leur en donne pas les moyens nécessaires ? Comment peuvent-elles garder la force morale nécessaire à accepter des conditions de vie familiale difficiles, si nous ne leur permettons pas de vivre dignement avec leurs familles ? Comment leur donner le courage nécessaire jusqu’à aller mettre en danger leur propre vie, si elles ne ressentent pas l’amour et le respect de leurs concitoyens ? C’est à toutes ces questions que Notre France veut apporter des réponses.
                        • Ensuite, car si nous ne voulons pas d’une repentance perpétuelle de la France, il nous apparait fondamental de reconnaître le sort injuste réservé à ces Français, combattants harkis qui ont, pour l’amour de la Nation, combattus sur tous les champs de bataille depuis la conquête de l’Algérie, en passant par la libération de la France en 1944, et versés leur sang de père en fils. La France était leur idéal, les Gaulois étaient leurs ancêtres, et malgré cela nous avons commis l’erreur pour certains de les abandonner aux mains de l’ennemi et pour d’autres de les accueillir dans des conditions déshonorantes. La France est un grand pays, elle doit accepter de reconnaître ses erreurs en honorant ces combattants héroïques. La France a le devoir impérieux de reconnaître leur citoyenneté pleine et entière.
                        • Enfin, car la France menacée par tous les communautarismes que les gouvernements ont laissé se développer, soit par électoralisme, soit par lâcheté, est en danger. Le devoir nous commande de reconstruire notre Nation avec comme principe de n’accepter qu’une seule communauté nationale. Elle-même composée de personnes, au-delà de leurs origines et religion, aimant notre culture, désireuses de partager notre Histoire, respectueuses de nos traditions et désireuses de construire un avenir commun. Ainsi en bâtissant des passerelles entre le passé et le présent, par la reconnaissance de la Nation à toutes les personnes prêtes à œuvrer pour elle, nous donnerons l’exemple que la France est éternelle et que chacun a le droit d’y vivre en paix et le devoir de participer à sa grandeur.

                         

                        Je renouvelle ainsi tous mes remerciements aux organisateurs de cette commémoration, ainsi que l’immense honneur que nous avons ressenti à leur invitation.

                         

                         

                        Martial Sciolla

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                          Bilan des six premier mois

                          Voilà six mois que nous avons lancé notre mouvement. Six mois durant lesquels nous avons travaillé à l’élaboration de notre projet, donné des bases solides à notre organisation, et parcouru le territoire pour aller à la rencontre des Français et amorcer des implantations locales.

                           

                          Partis d’une quarantaine de citoyens anonymes réunis autour de valeurs communes à l’issue des élections présidentielle et législatives de 2017, nous voici avec plus de 2500 adhérents et 2900 sympathisants, ainsi qu’une présence dans neuf régions. Loin de nous satisfaire, ce succès doit nous pousser à redoubler nos efforts, car il est la preuve que nous répondons à une véritable attente des Français : celle d’un mouvement neuf qui œuvre ni pour les égos de ses cadres, ni pour les intérêts d’une caste, mais pour des valeurs et des idées au service de tous les Français.

                           

                          Avec cette rentrée 2018, nous allons continuer le travail amorcé, mais nous entrons aussi dans une nouvelle phase de notre action. Il est temps pour nous de commencer à mener des opérations sur le terrain, et de nous préparer à peser sur les combats électoraux qui approchent.

                           

                          Notre mouvement n’a que peu de moyens, mais il est riche de ce peuple de France courageux, ingénieux et déterminé. C’est pour cela que nous avons besoin de vous comme jamais un mouvement politique n’a eu besoin de l’aide des Français. Nous n’en sommes encore qu’à nos débuts, et notre réussite ne tient qu’à vous.

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                            Assez, Assez, Assez !

                            Après le pouvoir d’achat des retraités, des bénéficiaires des APL, c’est au tour des demandeurs d’emploi. 

                            Non les demandeurs d’emploi ne sont pas dans leur immense majorité des tricheurs, ce sont des gens honnêtes qui préfèreraient travailler, toutes les enquêtes menées par Pôle Emploi le prouvent. 

                             

                            Emmanuel Macron, en vous en prenant aux plus modestes, aux plus fragiles, vous voulez mettre à genoux le peuple de France. 

                            Toutes les catégories que vous frappez par vos mesures injustes, anti-sociales et arbitraires, ont construit leurs vies avec le contrat social du CNR. 

                            Que va devenir le retraité, qui à force de voir son pouvoir d’achat diminué, ne pourra plus vivre dignement après plus de 40 ans de travail ?

                            Que va devenir le salarié qui, à cause de votre politique néolibérale sauvage, verra son entreprise délocalisée, et perdre son emploi ? Comment pourra-t-il payer ses crédits et notamment concernant sa maison ?

                             

                            Peuple de France ne te laisse pas manipuler par la seule politique dans laquelle excelle Emmanuel Macron : « diviser pour régner ». Chacun d’entre nous sera un jour retraité. Chacun d’entre nous peut être un jour frappé par le chômage. 

                            Ce n’est qu’en étant solidaires les uns des autres que nous serons forts. 

                            Ce n’est qu’en nous regroupant que nous serons pris au sérieux et écoutés. 

                            Ce n’est qu’en militant activement politiquement que nous obtiendrons des résultats. 

                             

                            Notre France ne se couchera pas pour mourir !

                             

                             

                            Martial Sciolla

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                              Un premier bilan de la politique macronienne

                              Alors que nous avons achevé le premier quart du mandat d’Emmanuel Macron et que la rentrée des classes remet le goût des notes à l’ordre du jour, un premier bilan s’impose.

                               

                              Les tribulations de la politique du « en même temps »

                              Le filet d’eau tiède avait été le pilier de la philosophie politique du candidat Macron lors des présidentielles. Après plus d’un an de macronisme, on peut dire que dans ce domaine, les attentes ont pu être remplies grâce à un gouvernement au mieux hétéroclite, au pire contradictoire. Ainsi, selon notre président de la République, on peut être à la fois pour la théorie du genre à l’école avec Marlène Schiappa et pour le retour aux savoirs fondamentaux avec Jean-Michel Blanquer, pour le recours aux énergies renouvelables avec Nicolas Hulot et pour le maintien du nucléaire avec Edouard Philippe, pour un libéralisme des grandes métropoles avec Bruno Le Maire et pour une défense des territoires ruraux avec Jacques Mézard. Cette schizophrénie entraîne d’inévitable remous dans la majorité présidentielle. La démission de Nicolas Hulot n’est ainsi que le symbole le plus flagrant de dissensions qui avaient connues quelques signes avant-coureurs, notamment lors du vote de la loi asile et immigration.

                              Mais il y a plus grave encore. En se disant à la fois de gauche et de droite, non pas pour faire la synthèse des éléments les plus pertinents des deux rives politiques, mais pour en reprendre les idées les plus mortifères, Emmanuel Macron creuse sa propre tombe : la sujétion à l’Union européenne, l’affaiblissement des services publics sous prétexte de bonne gestion, la hausse des impôts comme la CSG ou la taxe sur le carburant qui lèsent classes moyennes et les retraités ne sont pas la marque d’un monde nouveau, mais se placent au contraire dans la continuité de la politique française depuis plus de trente ans. Dès lors, il n’y a rien d’étonnant à voir la côte de popularité du président de la République ne cesser de baisser.

                               

                              Vers une crise du pouvoir

                              L’effet de grâce d’Emmanuel Macron est bel et bien fini. Certes, il s’est prolongé un peu plus longtemps que d’habitude, ce qui explique en grande partie le semi-échec de la mobilisation syndicale contre la réforme du code du travail. Le renouvellement de génération politique, la tentative de dépassement très gaullienne des clivages partisans, la volonté de retourner à une incarnation plus verticale du pouvoir ont pu séduire une partie de l’opinion publique. Force est de constater que tout ceci n’était que du marketing, comme ces aliments qui sont vendus comme authentiques et qui nous déçoivent par leur fadeur lorsqu’on les goûte.

                              Faire du neuf avec du vieux, tel est le credo macronien. Ainsi, cela ne suffit pas d’avoir des députés de vingt ans plus jeunes, si c’est pour en faire des godillots assujettis à l’exécutif. Le dépassement de la droite et de la gauche ne peut en rien être synonyme d’un immobilisme profond sur les vrais enjeux sous couvert de réformisme. Enfin, le retour à une présidence gaullienne, voire jupitérienne, ne peut sûrement pas se réaliser au détriment du droit et du fait du prince comme l’a révélé l’affaire Benalla. Cela serait confondre la Vème République avec les « démocratures » d’Europe centrale tant vilipendées des macroniens et insulter la mémoire des pères de la Constitution de 1958. Ainsi, contrairement à l’idée médiatique qui consisterait à ériger Emmanuel Macron en restaurateur de l’autorité présidentielle par contraste avec ses prédécesseurs, on peut bel et bien affirmer que cette dernière ne cesse d’être abîmée.

                               

                              Emmanuel Macron à côté des véritables enjeux

                              En tentant de ménager la chèvre et le chou, le président et ses ministres passent à côté des enjeux essentiels de notre pays. Pour cela, il faut penser l’économie de manière globale et non suivant le seul impératif de la règle d’or budgétaire. La bonne gestion est indispensable, mais elle ne se fera certainement pas en réduisant la part de l’État dans les secteurs stratégiques et en augmentant les impôts qui grèvent les plus modestes et qui, à terme, conduisent à un accroissement des transferts sociaux. La réduction du feuilletage administratif, et notamment les dépenses de fonctionnement des régions, doit être ainsi le sujet de préoccupation majeur. De plus, prendre aux moins aisés sans que les plus riches ne contribuent à l’effort fiscal national est politiquement et moralement condamnable. En gelant les APL, les allocations familiales et les pensions de retraite, la majorité écorne notre système social, sans pour autant supprimer certaines niches fiscales des grandes fortunes.

                              Enfin, si le président a une vision essentiellement comptable de la France, les enjeux civilisationnels actuels ne semblent même pas l’effleurer, face à des dangers multiples. Comment peut-on affirmer avec Gérard Collomb que l’on pourra résoudre la question des flux migratoires sans une véritable politique européenne de développement de l’Afrique et une répression accrue à l’égard des passeurs ? Comment peut-on se dire résolument républicain et ne pas voir que certains quartiers dans nos banlieues en ont perdu tout caractère, de petits caïds faisant la loi et les droits et libertés des femmes étant bafoués ?  Comment peut-on dire œuvrer pour la transition écologique et ne pas tenter d’installer à l’échelle mondiale un vrai protectionnisme vert à l’égard des deux grands pollueurs de la planète que sont les États-Unis et la Chine ? Comment peut-on se dire humaniste et ne pas légiférer afin d’empêcher les risques de dérive de la robotisation et de l’intelligence artificielle ?

                              Seule une vraie politique volontaire, courageuse, ferme sur les principes et ayant une réelle colonne vertébrale pourrait répondre à ces enjeux, non un réformisme qui ne fait que des ronds dans l’eau.

                               

                              Notre France

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                                Retraites : l'arithmétique tout simplement

                                Désindexer les pensions de retraites et dire qu’il n’y aura pas de baisse des pensions est un mensonge arithmétique.

                                Si chaque année la hausse des prix non couverte par l’indexation est de 1,5%, au bout de 5 ans le pouvoir d’achat des pensions est inférieur de 7,73% à ce qu’il aurait été si la hausse des prix avait été intégralement compensée, c’est à dire par rapport à son pouvoir d’achat actuel. Au bout de 10 ans, il est inférieur de 16,3%, par rapport à son pouvoir d’achat actuel.

                                Ainsi, au bout de 5 ans une pension de 1500€ est inférieure en pouvoir d’achat par rapport à son pouvoir d’achat actuel, pour un an, de 1386€ et au bout de 10 ans de 2934€ pour un an, soit près de 3000€ de perte pour l’année par rapport à la situation actuelle.

                                Si l’érosion monétaire n’est que de 1% par an, au bout de 5 ans, toujours pour une pension mensuelle de 1500€, la pension a déjà perdu 918€ de pouvoir d’achat sur la cinquième année, sans compter le cumul des pertes sur chacune des années précédentes.

                                L’indexation a mauvaise presse, elle est pourtant l’équivalent d’une sorte de contrat de confiance qui assure au bénéficiaire qu’il ne sera pas payé en monnaie de singe. Car une pension de retraite ce n’est pas un nombre, c’est un niveau de vie. Et quand les prix montent et que le montant de la pension ne bouge pas, le niveau de vie baisse. Brouiller les cartes avec l’illusion monétaire, n’empêche pas les fins de mois de devenir de plus en plus difficile parce que l’érosion du pouvoir d’achat, même si l’inflation est faible, comme on le voit sur les calculs précédents, est cumulative.

                                D’autant que l’assurance procurée par l’indexation sur l’indice des prix est déjà limitée par le fait que l’indice des prix à la consommation qui sert de référence en général à l’indexation n’est pas un indice du coût de la vie.

                                 

                                 

                                Henri Guaino   

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                                  Fichage de Notre France

                                  33729… 45417…

                                   

                                  Voici le numéro de matricule sous lequel je suis fiché pour avoir exprimé mon opinion politique, et celui du mouvement Notre France créé par des Français anonymes et qui a comme projet de reconstruire notre Nation.

                                  Jamais je n’aurais imaginé que cela puisse se passer dans ma France, celle des Droits de l’Homme, de la République, celle qui a appris le mot liberté au monde.

                                  Loin de m’effrayer, cela renforce ma détermination à combattre le projet de société effroyablement inhumaine que l’on nous prépare.

                                   

                                  Ma France n’est pas celle qui privilégie les puissants au détriment des plus faibles. 

                                  Ma France honore ses aînés, tous ceux qui ont combattu pour elle et son histoire. 

                                  Ma France affirme, défend et se bat pour l’intérêt supérieur de la Nation.

                                   

                                  J’appelle tous ceux qui ne veulent pas « se coucher pour mourir » à nous rejoindre !

                                   

                                   

                                  Martial Sciolla

                                  Président    

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                                    Fichage politique des comptes Twitter

                                    Les accusations de manipulation étrangère pendant l’affaire Benalla via des comptes Twitter s’effondrent. Apparaissent désormais des faits qui nous inquiètent :

                                    L’organisation DisinfoLab, qui prétend lutter contre la désinformation politique, a produit des listes de comptes Twitter.
                                    L’une classe 55.000 comptes Twitter par ordre décroissant, en commençant par celui qui a le plus tweeté sur l’affaire Benalla. Une autre classe les comptes selon leur couleur politique : LR/Souverainistes, Insoumis, RN, Médias/LREM.
                                    Notons au passage que médias/LREM forment une catégorie unique !

                                    Les résultats de cette étude ont été étrangement repris par plusieurs médias le 3 août dernier : Libération, Europe 1, etc.

                                    Dans la foulée Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, appelle à ce que “toute la transparence soit faite” sur la provenance de ces messages Twitter. Le groupe Agir (pro-Macron) demande que la commission d’enquête consacrée à l’affaire Benalla au Sénat se saisisse de “la manipulation attribuée aux comptes russophiles sur Twitter pour déstabiliser l’exécutif français”.

                                    Le 10 août, l’un des responsables de DisinfoLab est contraint de reconnaître l’absence de manipulation russe et de présenter ses excuses pour le fichage politique des comptes Twitter.

                                    Nous attendons les excuses du porte parole du gouvernement.

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                                      Ils sont morts pour nous !

                                      Le premier ministre britannique, Theresa May, et le Prince William étaient présents à la commémoration du centenaire de la bataille d’Amiens.

                                      Où étaient Emmanuel Macron et Edouard Philippe ?

                                      Ils ne daignent même pas se déplacer.

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                                        Le libre-échange, religion officielle des gouvernements européens

                                        Le 22 mai dernier, les ministres du Commerce des pays membres de l’Union européenne ont convenu que les futurs accords commerciaux devaient désormais se réaliser sans l’aval des parlements nationaux. Cette décision prise en catimini dans l’ambiance feutrée des bureaux bruxellois montre une fois encore que les principaux dirigeants européens s’éloignent toujours davantage de leurs peuples qui les ont pourtant élus.

                                         

                                        Du CETA à la sacralisation de la déréglementation du libre-échange

                                        Les difficultés de la commission européenne à imposer le CETA sont la cause directe d’une telle inflexion dans la gouvernance européenne. La résistance du parlement wallon en 2016, petit caillou dans la chaussure des technocrates européens, était là pour rappeler que la démocratie était bien gênante lorsqu’il s’agissait de satisfaire des intérêts privés. En effet, outre les abaissements des droits de douane à destination des produits de l’élevage canadien, qui ne respectent ni les normes sanitaires, ni les normes environnementales des pays européens. Cette opposition à la norme et à la loi des États souverains, dernier rempart pour protéger les citoyens, caractérise avant tout le CETA. Désormais, les grandes multinationales peuvent attaquer devant un tribunal arbitral les administrations publiques dont les lois entraveraient leur développement économique. Le problème n’est donc pas seulement économique, mais aussi politique, avec le risque de voir se développer de véritables États parallèles ou encore une déréglementation généralisée qui toucherait l’ensemble des agents économiques y compris les services publics. Mais, même si le CETA a été adopté, la réticence wallonne était pour la technocratie bruxelloise un douloureux rappel qu’il existait encore une respiration démocratique sur le continent européen.

                                        Après la démocratie

                                        En dépossédant les parlements nationaux de tout pouvoir sur les prises de décision commerciales structurelles, les ministres du Commerce de l’UE dépossèdent ainsi définitivement les peuples d’un droit de regard sur la politique générale de l’Union européenne. Il convient au passage de signaler que cette décision émane de représentants de gouvernements élus qui ne représentent pas ici l’intérêt général mais se soumettent au diktat des intérêts de quelques lobbys. En effet, cet achèvement définitif du processus commencé en 1986 avec l’Acte Unique fige dans le marbre les principes du libre-échange et de la déréglementation, dans une sorte de fin de l’Histoire post-démocratique. Or, quand bien même ces traités de libre-échange seraient utiles pour les citoyens européens (ce qui n’est pas le cas, le CETA allant par exemple à rebours de l’impératif de protection des agriculteurs, des fonctionnaires et des employés), leur adoption en-dehors de tout débat démocratique serait moralement inacceptable. Comment peut-on donner des leçons de démocratie aux Russes, aux Turcs ou aux Iraniens, quand on n’est pas capable d’avoir un débat politique serein sur le choix de politique commerciale du continent européen ?

                                        L’exemple russe montre d’ailleurs toutes les incohérences de la politique commerciale de l’UE, qui impose d’un côté un libre-échange mortifère avec certains pays et, d’un autre côté, limite envers et contre tout les échanges avec notre voisin qu’est la Russie. L’embargo russe, qui est une réaction au régime des sanctions initié par l’UE en mars 2014, a pesé lourdement sur le secteur agricole en termes de pertes de marché à l’export. On voit bien ici le caractère idéologique qui préside aux orientations de politique commerciale et douanière de la part des dirigeants européens.

                                         

                                        A quoi sert le politique ?

                                        Se laver les mains comme Ponce-Pilate et laisser les mains libres aux technocrates soumis aux lobbys pour négocier les accords commerciaux à venir, voilà qui interroge sur ce qu’est devenu le politique. Alors que ce dernier devrait être, comme dans toutes les autres régions du monde, un régulateur des flux économiques, par un protectionnisme raisonnable et pragmatique, mais bien réel, il semble au contraire que la loi du marché ait pris le pas sur la loi des États. Ceci concourt à la montée globale des populismes en Europe, dont l’Italie nous fournit un exemple récent.

                                        Voilà pourquoi, plus que jamais, la France a besoin d’une alternative politique raisonnable, qui puisse redonner une consistance et un sens à l’action politique, sans verser dans la rhétorique excessive des populistes. Notre France propose cette alternative.

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                                          Frappes françaises en Syrie

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                                          Il engage avec légèreté la France dans une action qui ne fait qu’ajouter des bombes aux bombes, sans ouvrir la voie à un règlement politique du conflit qui ravage la Syrie.

                                          Les ennemis de la France au Levant, ce sont les organisations islamistes qui assassinent des Français en France et font régner la terreur au Moyen Orient.

                                          Notre France ne se laisse pas embarquer dans des expéditions punitives. Notre France détruit les terroristes et use des voies diplomatiques pour rendre possible la coexistence pacifique des chrétiens, des sunnites et des chiites.

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                                            Vladimir Poutine, le spectre de l'ours russe ?

                                            Le large succès de Vladimir Poutine aux élections présidentielles russes du 18 mars 2018 a été accueilli de façon univoque par les pays occidentaux. Le scrutin aurait été entièrement verrouillé et l’adoubement du nouveau tsar des Russes le soir de sa réélection destiné à masquer les insuffisances d’un régime liberticide et ne réglant aucunement la question sociale.

                                             

                                            Une longue tradition de mépris

                                            Les médias et certains intellectuels occidentaux assimilent la Russie de façon caricaturale à une dictature, témoignant, soit d’une certaine paresse intellectuelle, soit d’une vision condescendante qui a toujours été présente en Europe depuis que la Russie existe. Il suffit de lire ce qu’écrit en 1843 l’écrivain monarchiste Astolphe de Custine dans La Russie en 1839, best-seller de la philosophie politique du XIXème siècle, au même titre que De la Démocratie en Amérique, pour se laisser convaincre du mépris des opinions publiques occidentales à l’égard de la Russie. La Russie des tsars était alors considérée comme l’archétype du despotisme oriental. L’histoire de la Russie était alors celle d’une longue dynastie de tyrans, depuis le nouveau Néron Ivan le Terrible jusqu’au fourbe Alexandre Ier de la campagne de Russie.

                                            Cette vision s’est certes infléchie, mais elle est toujours prégnante dans la pensée occidentale. Elle s’est doublée d’un climat d’affrontement idéologique durant la Guerre Froide. Le Russe est une nouvelle fois associé à la figure de l’Autre qui déferlerait sur l’Europe, en héritier des invasions barbares.

                                             

                                            Le bilan contrasté de Poutine

                                            Si les médias avaient été un tant soit peu objectifs et nuancés, ils auraient dit ou écrit que le bilan du président russe est contrasté. Certes, les disparités socio-spatiales sont immenses entre les grandes métropoles (Moscou, Saint-Pétersbourg) complètement intégrées à la mondialisation et certaines campagnes où le chômage, la pauvreté et l’alcoolisme sont de véritables fléaux. Selon un rapport de Crédit Suisse en 2017, 1% de la population russe concentrerait les trois quarts de la richesse nationale. L’économie russe, reposant essentiellement sur les ressources naturelles (gaz, pétrole, minerais) et l’industrie lourde, reste très dépendante d’autres puissances industrielles dont la richesse se fonde sur les biens manufacturés. En cela, la Russie ne peut soutenir la comparaison avec la Chine, dont le passé comporte pourtant des points communs. Enfin, la Russie n’est pas un modèle de démocratie. Le modèle de « démocrature », véritable démocratie dirigée et structurée par un parti surpuissant, ne peut être comparable avec les systèmes politiques occidentaux. Elle s’inscrit néanmoins dans le cadre de la légalité et de la constitution.

                                            Il n’en demeure pas moins qu’avec ses 76,8%, et même si des anomalies ont pu être constatées dans le scrutin, Vladimir Poutine dispose d’une assise populaire très confortable. Ceci n’est pas dû au seul nationalisme expansionniste qu’il a mis en avant dans la question ukrainienne, en réalité depuis la guerre d’Ossétie du Sud en 2008. Certes, les Russes voient leur pays comme une forteresse assiégée par l’Occident depuis la fin de l’URSS en 1991. Mais, en reprenant le pouvoir sur les oligarques, en menant une politique volontariste de grands travaux (dont les jeux de Sotchi ont constitué l’un des aboutissements), en rétablissant la croissance malgré deux coups d’arrêt en 2009 et 2015, en instaurant des droits de douane prohibitifs pour défendre les intérêts industriels russes, Poutine a fait redémarrer une économie russe en grand déclin à la fin de la présidence de Boris Eltsine en 1999. Ceci oblige les Français et les Européens à regarder la Russie non pas comme un ennemi mais comme un partenaire économique et diplomatique majeur.

                                             

                                            Un nécessaire allié

                                            Savoir si la Russie est une dictature douce ou une démocratie est un faux-débat qui ne devrait pas mobiliser l’opinion publique française. A ce compte-là, il y a peu de régimes politiques qui seront fréquentables. De plus, la diplomatie française doit avant tout défendre les intérêts français. Il est ainsi regrettable que l’élection de Vladimir Poutine ait été accueillie aussi froidement par Emmanuel Macron qui a fait le minimum syndical en souhaitant « la modernisation politique, démocratique, économique et sociale du pays. » Le début du mandat du président de la République, avec la réception de Versailles, avait pourtant été porteur d’espoir mais, comme souvent, le macronisme se résume davantage à une politique spectacle qu’à une politique d’action. L’alignement de la France sur la Grande-Bretagne et les États-Unis avec le renvoi de quatre diplomates russes suite à l’affaire Skripal va également dans le même sens.

                                            Il faudrait au contraire reconstruire une relation avec la Russie qui ne soit pas naïve, dans un sens comme dans l’autre. Il ne faut pas tout concéder à la Russie et veiller par exemple à ce qu’elle n’étende pas son influence aux pays de l’ancien Bloc de l’Est ou au Proche-Orient. Mais, dans le même temps, la Russie doit rester un interlocuteur majeur dans le règlement de la question syrienne et, plus largement, dans l’endiguement des réseaux djihadistes au Proche-Orient et en Asie Centrale. Enfin, la Russie doit redevenir un partenaire diplomatique et économique majeur de la France. La Russie et l’Europe doivent être le point d’équilibre dans les relations économiques internationales, entre les États-Unis d’une part, la Chine d’autre part, cette dernière profitant de la défiance européenne pour conquérir de nombreuses parts de marché. En raison des sanctions antirusses appliquées avec particulièrement de vigueur sous François Hollande, la France n’est plus que le cinquième partenaire commercial de la Russie en Europe, se situant derrière les Pays-Bas ou l’Italie. Il convient donc de relancer une politique de grands contrats dans des domaines comme l’aéronautique, les infrastructures de transport ou la construction navale, qui constituent depuis de Gaulle le moteur de notre commerce avec la Russie. Elle doit permettre une redynamisation de nos exportations qui ont chuté de façon inquiétante depuis 2014 dans des domaines jusqu’alors forts comme l’agroalimentaire (-39%), les équipements électriques et informatiques et les vins et spiritueux. La diplomatie culturelle doit être aussi être encouragée, d’autant plus qu’elle est un pilier de nos liens avec la Russie (par exemple, les reliques de la Sainte Chapelle furent exposées au musée du Kremlin en 2017). Ainsi, la francophonie, qui a fortement décliné dans l’espace russe, doit être à nouveau une priorité. La création d’une véritable antenne universitaire franco-russe, basée à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, université en pointe dans les échanges entre nos deux pays, pourrait être un bon levier pour des relations à nouveau apaisées.

                                             

                                            Jean-François Figeac

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                                              Hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame

                                              Honneur au lieutenant colonel Arnaud Beltrame et pensée pour les victimes du fanatisme et pour leurs familles.

                                              Nous n’en avons pas fini avec le terrorisme qui peut frapper n’importe où, n’importe quand.

                                              Nous payons les désordres du monde aux causes desquels nous ne sommes pas étrangers. Nous payons la faute collective de l’Occident qui a remis son destin aux marchés et aux techniques dans l’abandon de tout ce qui est relatif à la civilisation. Nous payons d’avoir laissé notre nation se défaire en profondeur. Nous avons renié l’assimilation, toléré le séparatisme culturel, fait droit aux communautés, laissé le champ libre aux tribus, aux bandes, effacé tous les repères au nom de l’utilitarsme et du relativisme, désintégré l’art de vivre, la morale, l’imaginaire, les valeurs spirituelles communs qui font le socle d’une civilisation partagée, nous avons construit une société dans laquelle tout ce qui n’a pas un prix n’a pas de valeur… Nous n’en revenins pas qu’il existe encore parmi nous un colonel de gendarmerie qui échange sa vie contre celle d’un otage. Nos ennemis qui sont prêts à mourir pour leur cause meurtrière connaissent notre faiblesse et notre vulnérabilité. Ce terrorisme diffus, anonyme, qui peut frapper dans le plus petit village, au hasard, fait de la désintégration nationale, culturelle, morale, spirituelle, sociale, économique le terreau d’une hypothétique guerre civile de civilisation.

                                              Les imbéciles avaient ironisé quand nous avions voulu reparler de politique de civilisation et quand nous avions dit que notre destin se jouait en Méditerranée. Nous payons finalement la superficialité de la politique qui ne veut pas voir le tragique de l’Histoire et le prendre à bras le corps. Nous risquons, l’Europe, l’Occident tout entier risquent de le payer encore plus cher dans l’avenir.

                                               

                                              Henri Guaino

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                                                Nicolas Sarkozy et la Libye : le désir d'une affaire d’État

                                                Un grand journal du soir titre : «Le spectre d’une affaire d’État ». Les contempteurs de Nicolas Sarkozy en rêvent. Les journalistes investigateurs aussi. L’institution judiciaire est-elle animée par le même état d’esprit ? Telle est la question la plus importante.

                                                 

                                                La justice doit être indépendante. Soit. Mais la première indépendance des juges est celle qu’il sont capables de prendre vis-à-vis de leurs propres préjugés. J’espère que c’est le cas.

                                                 

                                                Les juges ont des pouvoirs pour faire respecter la loi. Ils les exercent. Soit. Mais ils doivent les exercer avec discernement. J’espère que c’est le cas. Ils doivent proportionner leurs actes aux strictes nécessités de l’enquête. J’espère que c’est le cas.

                                                Ils doivent instruire à charge et à décharge. J’espère que c’est le cas. Ils doivent être les premiers à respecter dans leurs pensées mêmes la présomption d’innocence. J’espère que c’est le cas.

                                                Ils ne doivent pas accuser sans preuve. J’espère que c’est le cas.

                                                Ils ne doivent chercher ni à nuire à celui qui leur déplaît, ni à prendre une revanche sur quoi ou sur qui que ce soit, ni à faire un exemple. J’espère que c’est le cas.

                                                Ils ne doivent pas céder à l’ivresse de la toute-puissance qui conduit à l’abus de pouvoir. J’espère que c’est le cas.

                                                La séparation des pouvoirs et l’un des grands principes de la démocratie. Mais la séparation des pouvoirs n’est pas à sens unique, elle s’impose aussi aux juges. J’espère que c’est le cas.

                                                Appliqués à ne pas commettre de faute professionnelle dans l’application de la loi et le respect de la procédure, les juges doivent tout autant s’appliquer à éviter la faute morale qu’ils commettraient en abîmant la vie d’un innocent, en détruisant sa réputation, sa famille… j’espère que c’est le cas.

                                                Tout le monde se croit obligé de proclamer, comme une évidence, qu’un ancien Président de la République est un justiciable comme un autre. Mais si la loi est la même pour tous, aucun justiciable n’est identique à un autre. Dans l’État de droit, la justice est individualisée, Elle tient compte de l’état des personnes, de leur âge, de leur santé, de leur parcours, des circonstances… C’est pour cela qu’elle ne peut être rendue que par des juges et non par des machines ou des algorithmes. Nicolas Sarkozy n’a ni plus, ni moins de droits que les autres, mais sa situation d’ancien Président de la République n’est pas indifférente. D’abord parce qu’elle oblige les juges à distinguer ce qui relève du judiciaire et ce qui relève de la politique de la France et de la raison d’État. Ensuite parce qu’elle oblige aussi les juges à évaluer, avant de les prendre, les effets de leurs décisions sur la démocratie, sur les institutions, sur l’autorité de l’État. Enfin, elle devrait… j’espère que c’est le cas.

                                                D’où vient alors ce doute que j’éprouve lorsque je regarde le spectacle judiciaire qui nous est donné à voir ces jours-ci et lorsque j’entends égrener les éléments à charge du dossier d’instruction puisque le secret de l’instruction semble ne plus exister et que s’il y avait d’autres éléments nous le saurions déjà. Paroles d’intermédiaire douteux, documents mystérieusement surgis du chaos libyen, témoins qui ont tout perdu dans la chute du régime du colonel Kadhafi et qui veulent se venger… Comment ne pas éprouver un léger malaise devant ces preuves? Comment ne pas ressentir devant ce qui est infligé humainement à Nicolas Sarkozy avec cette garde à vue, cette mise en examen et ce contrôle judiciaire? Les juges ont-ils vraiment le sentiment que tout cela soit indispensable à la manifestation de vérité ? J’espère au moins que c’est le cas.

                                                Je l’espère, car sinon il faudrait prendre au sérieux le risque que courrait, bien au-delà de la personne de Nicolas Sarkozy, la société tout entière, notre démocratie et nos libertés. Car prendrait forme alors, sous nos yeux, le risque d’une justice devenant sa propre finalité, prête à sacrifier à son idéal purificateur tous ce qui fait une justice humaine. Risque qui en cacherait un autre : celui du procès judiciaire de la politique étrangère et de la raison d’État. Le procès politique de la politique étrangère est normal, légitime dans une démocratie. Le procès judiciaire de la politique étrangère ne l’est pas. Il reviendrait à dissoudre la responsabilité politique dans la responsabilité pénale, la démocratie dans le gouvernement des juges, ou dans tout autre forme de tyrannie, parce que dans les tyrannies il n’y a pas de responsabilité politique, il y a seulement des «procès de Moscou »… J’espère que ce ne sera pas le cas. Mais pour en finir avec cette suspicion, il y a qu’un seul remède : la possibilité de mettre réellement en jeu la responsabilité des juges autrement que devant leurs pairs.

                                                 

                                                Il faudra bien qu’un jour nous ayons ce débat.

                                                 

                                                Henri Guaino

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                                                  Notre francophonie !

                                                  Il y a des maximes qui nous reviennent parfois spontanément à notre insu. En voilà une : « le travail est un trésor ». Celle-ci a ceci de singulier qu’elle convoque avec elle la fable du Laboureur et ses enfants dont elle est issue. La musique de ses mots nous est familière, leur résonance trouve en nous une créance, et leur sens sonne comme une évidence. Mais, d’avantage encore, c’est la morale de cette fable qui nous attache d’une étreinte particulière ; son évidence simple mais sensible nous revient et nous saisit : nous disposons souvent, sans nous en rendre compte, d’un trésor que nous cherchons pourtant.

                                                  Cette vérité que La Fontaine imageait dans cette fable, avec le génie qu’on lui connait, s’illustre avec une acuité saisissante s’agissant de la francophonie. Voilà un domaine – un trésor pour reprendre les mots du poète – dont la France dispose mais dont elle ne mesure pas sinon l’existence du moins l’étendue.

                                                  La chose n’est pourtant en rien indicible. La francophonie, entendue au sens d’espace culturel linguistique, est, en effet, un atout considérable.

                                                  C’est un atout d’abord parce qu’elle constitue un patrimoine vivant d’une profonde vigueur rassemblée autour d’une langue : le français, parlé aujourd’hui par 274 millions d’individus à travers le monde, et dont le nombre pourra doubler d’ici 2050. Une langue surtout active et rayonnante dont la vitalité s’exprime sur les cinq continents, qui est la deuxième langue la plus apprise, la troisième dans les affaires et la quatrième sur internet. Cette patrie linguistique, dont l’existence participe à la promotion d’un nécessaire plurilinguisme, est l’aiguillon premier de la francophonie ; celle aussi qui justifie l’importance prêtée à cette dernière.

                                                  Mais c’est aussi un atout parce qu’elle dispose d’un réseau culturel et éducatif, unique au monde, qui lui est dédié, véritable maillage mondial au service d’une culture et d’une langue. Quelques exemples : 154 services de coopération et d’action culturelle et 124 Instituts français, soit près de 6 000 agents engagés, 800 Alliances françaises, 495 établissements scolaires à programmes français dans 136 pays, 236 espaces Campus France dans 120 pays, 91 bureaux et correspondants de Business France dans près de 70 pays… La liste pourrait s’étendre tant le réseau est exceptionnel et animé d’un réel souffle à la fois singulier et profond. Ajoutons à cela l’existence d’une organisation internationale – l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) – qui lui est consacrée. Là-encore, aucune comparaison dans le monde.

                                                  C’est un atout enfin, et peut-être surtout, parce qu’elle rassemble, grâce à la langue, des pays et des peuples autour d’une identité commune. De fait, d’Abidjan à Montréal, de Nouméa à Alger, de Bruxelles à Rabat, de Paris à Dakar, de Niamey à Genève, la francophonie consacre un espace animé d’un héritage, d’une volonté, d’une ambition et d’un souffle en partage. C’est un échange et un mélange des cultures, et une projection dans un avenir pensé désormais en commun. Or, cette appartenance et cet élan partagés sont une source de création et de croissance extraordinaire. On le sait, des pays partageant des liens linguistiques et culturels forts, créent et échangent bien plus que les autres. La francophonie, c’est un potentiel de développement fabuleux dans l’ensemble des champs de la création humaine : économique, culturel, politique, universitaire, scientifique, agricole… C’est en ce sens et par là que la francophonie constitue une richesse considérable. Elle est une source de développement et de rayonnement sans comparaison.

                                                  Prenons donc conscience, comme les enfants de ce sage laboureur, que la francophonie est notre trésor. Cessons de l’ignorer, cessons de la dédaigner, cessons de l’abaisser. Faisons d’elle un axe structurant de notre politique étrangère. Faisons-en un levier d’Archimède pour la France et pour les pays francophones. Cultivons, fouillons, bêchons ce trésor. Bâtissons des projets, engageons-nous tout azimut pour construire ensemble cet espace commun, ce projet, cette utopie.

                                                   

                                                  Arnauld Comparot

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                                                    Les Français veulent-ils encore d’un service… public… français ?

                                                    Les Français ont-ils encore le droit de décider de leur avenir, de ce qu’ils souhaitent ou ce qu’ils ne souhaitent pas (comme par exemple le CETA) ?

                                                    Ce qui est de plus en plus lassant en France, c’est que l’on se retranche toujours derrière un soi-disant programme, ce pourquoi on a été élu. Bon admettons, mais est-ce bien cela la démocratie, surtout quand on nous l’a vendue comme étant ouverte et participative !

                                                    Je crois bon de rappeler que ceux qui ont réellement adhéré au projet du candidat Macron lors des dernières présidentielles, sont précisément ceux qui ont voté pour lui au premier tour, soit 18,19 % des inscrits.

                                                    Le second tour étant un agglomérat confus de pseudos adhésions ou rejets de l’autre candidat, permettant de dégager une « majorité » au sens de notre Vème République.         

                                                    Nous sommes donc très loin d’un engouement de masse, et d’une adhésion totale au projet du « en même temps ». De ce fait, l’État LREM devrait se faire humble en matière de revendications légitimaires.

                                                    Pour ce qui concerne l’avenir de la SNCF, c’est vers l’Europe qu’il faut se retourner car c’est elle qui est à l’origine de ce projet (2001-2016, merci Mitterrand !).

                                                    Elle a donc donné le jour à quatre paquets ferroviaires (sic) permettant de distinguer la partie fret, de la partie transport de voyageurs, et ce afin d’ouvrir ces marchés à la concurrence (étrangère, aussi et surtout…) ! En voulons-nous ?

                                                    Sur de tels sujets, la solution ne serait-elle pas de poser clairement la question aux français grâce au référendum ?

                                                    notrefrance-mouv.fr, c’est ce que nous prônons !

                                                    Voulons-nous ou pas d’un service public à la française ?

                                                    Souhaitons-nous ou pas brader notre capital ferroviaire ?

                                                    Plus largement encore :

                                                    Souhaitons-nous une Union Européenne, « fédéraliste », qui décide de tout en notre nom ou bien voulons-nous passer à une Europe de la coopération entre les Nations pour être maîtres de notre destin ?

                                                    Enfin, ne faudrait-il pas interroger le peuple français chaque fois que nécessaire sur les questions relatives à l’avenir de notre pays et s’obliger à en respecter le résultat ?

                                                    Et vous qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis dans les commentaires.

                                                     

                                                    Pierrick Bavouzet

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                                                      Annonce de suppressions d'emplois chez Airbus

                                                      L’aviation s’est inspirée très largement du monde nautique, que ce soit par la terminologie utilisée, que par ses procédures de construction.

                                                      Dès lors il n’est pas étonnant qu’Airbus soit présent à Nantes et St Nazaire, précisément là où il existe un savoir-faire naval reconnu dans le monde entier.

                                                      L’annonce de suppressions d’emplois chez Airbus est donc particulièrement inquiétante pour le département 44 et plus largement pour l’ensemble du Grand Ouest qui apporte également le talent humain, d’autant que l’avionneur a recours avec excès aux CDD, mais aussi à l’intérim et fait appel à de nombreux sous-traitants, qui tous seraient placés sur la sellette.

                                                      Après STX et ses paquebots passés aux mains des financiers italiens avec un avenir indéterminé pour le site de St Nazaire, la démission scandaleuse de l’État dans le dossier de Notre Dame des Landes et la fin voulue du développement du Grand Ouest, c’est désormais au tour d’Airbus, (dont l’État est actionnaire).

                                                      Décidément l’État LREM failli, lui qui promettait pourtant monts et merveilles.

                                                      Mais au-delà de ce constat, il convient de se poser la question de savoir comment concilier une nécessaire et utile souplesse dans la production selon les fluctuations du marché, et à la fois pérenniser les emplois et créer de la durabilité.

                                                      Tel est l’enjeu majeur auquel on doit trouver une réponse qui tient compte du facteur économique et du facteur humain.

                                                      Si vous aussi, vous vous sentez concernés par ce sujet important car il s’agit avant tout de nos vies, de l’avenir de nos régions et plus encore celles de nos enfants, alors contactez-nous : 

                                                      soit via notrefrance-mouv.fr

                                                      ou plus directement par courriel : pierrick.bavouzet@notrefrance-mouv.fr

                                                       

                                                      Pierrick Bavouzet

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                                                        Le rapport Spinetta sur l'avenir de la SNCF

                                                        Le rapport Spinetta établit un constat sévère sur la SNCF.

                                                        Oui, il faut que l’entreprise publique réduise ses coûts et fasse évoluer le statut des cheminots. Le potentiel de progrès est très grand. En revanche, fermer des milliers de kilomètres de petites lignes est une approche purement libérale qui accélérerait le fossé entre la France des métropoles et la France dite “périphérique”. 

                                                        L’Etat – avec les régions – doit accepter de financer ces lignes pour que Mende, Sarlat, Avallon, Ussel, Oloron et bien d’autres villes encore puissent conserver ce lien par le rail avec le reste du pays.

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                                                          Le rapport Bergé, ou les contradictions de la pensée macronienne en matière d'Education

                                                          S’il y avait bien un seul consensus politique depuis l’élection d’Emmanuel Macron, c’était sur l’action de Jean-Michel Blanquer en matière d’Education nationale. Rompant avec plus de quarante années de démagogie, depuis la loi Haby en 1975, ce dernier n’a pas hésité dès sa nomination à remettre en cause un certain nombre de tabous : il a ainsi tenté de recréer les conditions de l’autorité de l’enseignant sur sa classe, a accordé une place centrale aux savoirs fondamentaux (français, mathématiques, histoire-géographie) du primaire au lycée, a montré que le concept de sélection n’était pas un gros mot, en mettant en place des prérequis à l’entrée à l’université. Ainsi, celui qui se qualifiait de « ministre des enseignants » pouvait apparaître aux yeux de certains comme le restaurateur de l’école républicaine, fondée sur le triptyque suivant : effort, mérite, autorité.

                                                          Néanmoins, le rapport Bergé, rédigé par la députée LREM Aurore Bergé et la députée UDI Béatrice Descamps apparaît comme un coup d’arrêt par rapport aux bonnes intentions qu’avait affichées le ministre de l’Education nationale.

                                                           

                                                          De quoi le rapport Bergé est-il le nom ?

                                                          L’intention affichée par les deux députées est d’améliorer le dialogue entre les enseignants et les parents d’élèves, en intégrant ces derniers aux équipes pédagogiques, tout en formant mieux les enseignants afin d’obtenir « une parité d’estime ». Pour ce faire, le rapport propose diverses mesures qui seraient censées rapprocher les deux partis : meilleure formation des enseignants, meilleure information des parents d’élèves sur la politique de chaque établissement (principalement par des applications de téléphonie mobile), mise en place de « rituels positifs », c’est-à-dire d’évènements durant l’année scolaire durant lesquels les parents seraient conviés afin de discuter avec les membres des équipes pédagogiques. Pour développer ces propositions, les deux rapporteuses usent alors d’arguments plutôt douteux, proches soit de la réflexion de café du commerce sur le métier d’enseignant, soit de la bien-pensance qu’une certaine gauche nous livre depuis des décennies (rappelons qu’Aurore Bergé est quant à elle issue d’une « certaine droite », à savoir le juppéisme). Ainsi, les enseignants seraient déconnectés de la réalité de l’établissement dans lequel ils enseignent, notamment dans les quartiers difficiles, car « ils sont, plus qu’auparavant, issus des classes les plus favorisées de la population française. Lorsqu’ils sont affectés dans des quartiers difficiles, ils n’en sont le plus souvent pas originaires, ils n’en connaissent pas les spécificités et vivent de moins en moins là où ils enseignent. » Aurore Bergé et Béatrice Descamps ne veulent pas que les professeurs stigmatisent certains parents d’élèves, mais n’utilisent-elles pas le même processus intellectuel s’agissant de ceux qu’elles critiquent ? En réalité, ce rapport se veut l’écho de décennies de pédagogisme qui ont contribué à affaiblir la fonction d’enseignant, notamment dans les banlieues françaises. Plusieurs mesures sont marquées de ce sceau : une formation accrue dans les ESPE alors que cette dernière est déjà suffisamment lourde pour des enseignants qui ont en outre des cours à préparer ; l’idée que l’Ecole serait un espace de vivre-ensemble, une sorte d’auberge espagnole, avant d’être un lieu de savoir ; enfin la mise en avant du concept de coéducation qui montre une certaine continuité avec le quinquennat précédent puisque ce dernier fut inséré dans le code de l’éducation en 2013.

                                                           

                                                          Un rapport déconnecté de la réalité de l’enseignement dans les banlieues.

                                                          Ce texte présenté devant la commission des affaires culturelles et d’éducation apparaît complètement décalé par rapport à ce que vivent les enseignants dans les établissements difficiles. Certes, la question d’un retour d’une relation de confiance entre les parents et le corps éducatif doit être soulevée, mais les conclusions qui en sont tirées sont minuscules. Ainsi, les professeurs sont-ils responsables de l’absentéisme de certains parents qui ne viennent jamais lors des réunions parents/professeurs ? Est-ce la faute des professeurs de faire de plus en plus le travail que certains parents ne font malheureusement plus, à savoir la transmission des règles de bonne conduite en société ? Les parents doivent aussi être responsabilisés par les pouvoirs publics et tout discours rejetant la faute sur les enseignants ne fera que saper l’autorité de ces derniers.

                                                          De plus, les deux députées ne relatent pas le travail remarquable que font certaines équipes pédagogiques dans de nombreux quartiers, on pense entre autres au lycée Voillaume à Aulnay-sous-Bois ou, dans la banlieue lyonnaise, au lycée Marcel-Sembat à Vénissieux, qui réussissent à avoir d’excellents résultats au baccalauréat grâce à la mise en place d’aides aux devoirs le soir et de cours de soutien durant les vacances scolaires. Cette politique se fait bien évidemment en concertation avec les parents d’élèves. Cet effort en direction des zones sensibles a pourtant été encouragé par Jean-Michel Blanquer, en donnant plus de moyens aux établissements classés REP ou REP+, en y revalorisant les salaires des enseignants ou en expérimentant les classes à 12 élèves. Le rapport Bergé, en stigmatisant les équipes pédagogiques sans voir la diversité du terrain, risque donc de couper cet élan.

                                                           

                                                          Ce ne sont pas les parents mais les enseignants qui doivent être au cœur du système éducatif.

                                                          Ce ne sont pas les parents qui doivent être au cœur du système éducatif, mais bel et bien les enseignants, qui, par l’autorité de leur savoir ainsi que la nécessaire empathie qu’ils doivent développer, doivent être le moteur de la construction intellectuelle de l’enfant. La confiance du chef d’établissement comme des parents à l’égard du professeur doit être totale afin de permettre des relations apaisées entre ce dernier et ses élèves.

                                                          Pour cela, il faut recréer les conditions d’un véritable contrat pédagogique entre les enseignants et les parents d’élèves, sans jeter l’opprobre sur les uns ou les autres. Chacun se doit de faire un pas. D’un côté, les équipes pédagogiques se doivent d’être plus disponibles. Voilà pourquoi, les réunions parents/professeurs devraient se tenir avec plus de régularité (une fois par mois). Les cours de soutien du soir devraient être généralisés sur l’ensemble des collèges et lycées des zones difficiles, au prix d’une revalorisation salariale conséquente des enseignants volontaires. D’un autre côté, il convient aussi de responsabiliser les parents, en supprimant les allocations familiales aux parents des élèves qui seraient non assidus ou gravement perturbateurs dans leurs classes. Former certains parents ne parlant que très partiellement le français dans des cours du soir assurés par des AVS (auxiliaires de vie scolaire) peut également être une piste intéressante. C’est par cette politique équilibrée que la confiance reviendra au sein de l’Education nationale.

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