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« Ce que je crois ! », par Henri Guaino, Président d’honneur de Notre France.

 

Chers amis,

 

La gestion de la crise sanitaire cet été nous a divisé comme elle a divisé tous les Français. La rentrée politique chaotique a encore aggravé les tensions entretenues, voulues par le pouvoir. L’extrême radicalité des uns et l’extrême médiocrité des autres a plongé beaucoup d’entre nous dans un désarroi bien compréhensible dont le pouvoir ne peut que se réjouir puisqu’il disperse les oppositions et affaiblit l’esprit de résistance à l’autoritarisme. Si nous partageons les mêmes valeurs morales et civiques, le même amour de notre France, c’est le moment de garder la tête froide, de serrer les rangs et d’accroître encore le nombre de ceux qui nous rejoignent. Il n’y a pas lieu de s’affoler, le scénario de cette campagne n’est pas écrit et les rôles ne sont pas encore distribués. L’histoire nous enseigne que les vraies campagnes commencent toujours beaucoup plus tard. Nous devons faire un dernier effort pour essayer d’être assez nombreux, le moment bientôt venu, une fois que le vacarme aura cessé et qu’une parole censée pourra de nouveau être audible, peser dans l’histoire qui va s’écrire. Prendre un peu de recul, ne pas être les idiots utiles de quiconque, voilà le défi que nous devons relever.

C’est dans ce sens que notre président d’honneur s’adresse à vous ci-dessous et que notre secrétaire général a recensé les sondages des présidentielles passées en septembre octobre.

 

J’ai confiance dans la force des valeurs et des principes que nous partageons et que nous voulons défendre.

 

Martial Sciolla

Président

Chers adhérents de Notre France,

 

Alors que notre vie politique, ballotée entre les sondages, l’information en continue et les surenchères, devient de plus en plus chaotique, j’éprouve le besoin de partager avec vous ma conviction qu’il faut, pour le bien du pays, garder la tête froide et prendre un peu de recul. Je me fixe peut-être là une tâche impossible et que certains, eux-mêmes emportés par le courant, me reprocheront.

Mais enfin, où vas-tu mon « cher et vieux pays » dans cette espèce de frénésie qui s’est emparée de la classe politique, des médias et de certains de nos compatriotes tout à coup pris de panique à l’idée de rater le train de la campagne ? 

Certes, l’échéance de l’élection présidentielle de 2022 se rapproche et avec elle l’épreuve de vérité à laquelle nous allons tous nous trouver confrontés, non parce que nous aurions à choisir si la France va mourir ou survivre, nous n’en sommes pas là, mais parce que, une fois encore dans l’histoire,  nous allons devoir décider si nous voulons rester couchés ou vivre debout. 

Tout le monde semble oublier que depuis le début de la Ve République les trains des campagnes présidentielles partent beaucoup plus tard, pour la bonne et simple raison que l’immense majorité des Français ne commence vraiment à s’intéresser à l’élection qu’à quelques semaines du scrutin. Jusque vers la fin janvier nous serons donc, au mieux, dans l’entre deux d’une pré campagne qui ne passionnera que ceux qui s’intéressent de près à la politique. Pour tout citoyen qui aime son pays et qui veut le servir, le temps n’est donc pas à l’agitation frénétique mais au recul et à l’examen de conscience.

 

Vous êtes plus de quatre cent mille, en quatre ans, à avoir adhéré à Notre France parce que vous pensiez que vous aviez en commun des valeurs, une idée de la civilisation, de la France, de la politique et, au fond, une même idée de l’Homme. Au cours des derniers mois, chacun d’entre nous a subi la pression des événements dans le lourd climat de la crise sanitaire. Elle a mis à l’épreuve beaucoup de choses qui nous semblaient acquises dans nos rapports aux autres ou dans l’idée que nous nous faisions de nos libertés inviolables. Dans les familles, dans la société, entre les provinces, les territoires, les générations, les classes sociales des tensions, des fractures, des colères qui étaient déjà préoccupantes auparavant se sont brutalement aggravées. Un pouvoir jouant constamment la carte de la division y a une lourde part de responsabilité, bien au-delà de ce qui est imputable aux circonstances dramatiques du moment et aux périls qui montent partout dans le monde. Jamais un gouvernement sous la Ve République n’aura à ce point dressé les Français les uns contre les autres, attisé les haines et les rancœurs. Jamais depuis l’effondrement de 1940 un pouvoir n’aura joué aussi cyniquement avec la peur. Jamais un pouvoir n’aura, depuis la seconde guerre mondiale, usé avec aussi peu de retenue des pouvoirs exceptionnels que les circonstances justifiaient. Il faudra bien un jour, avec le recul, établir un bilan et que ce pouvoir ait à rendre des comptes pour ce qu’il a fait, non pas judiciairement mais politiquement et moralement, pour tout ce qu’il a abîmé, à commencer par bien des vies. On peut comprendre la détestation et la colère qu’il a suscitées chez beaucoup de Français.

 

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